Culture créative

J'écris ici ma veille graphique, mes recherches, mes connaissances et inspirations, les tendances du moment. Bref, la vie d'une créative.

[SOMMAIRE]

I.         Le branding et son impact
II.        Design graphique – Les tendances 2023
III.       Faire confiance à son designer
IV.       Process créatif

Identité de marque

Le Branding et son impact

Le branding ou image de marque en français, est un ensemble d’éléments qui permettent à une entreprise de se distinguer de ses concurrents et de se faire reconnaître par ses clients. C’est une notion cruciale aujourd’hui, car elle peut contribuer de manière significative à la réussite d’une entreprise.

Le branding est important pour plusieurs raisons. Déjà, il permet de créer une perception positive de l’entreprise ou la marque chez les consommateurs. Si une entreprise a une bonne image de marque, les clients seront plus enclins à lui faire confiance et à acheter. Le branding permet de se différencier de la concurrence et de positionner ses valeurs, un message, sa direction. Dans un marché où il y a de nombreuses entreprises qui offrent des produits ou des services similaires, il est essentiel de se démarquer pour réussir.

Si une entreprise a une image de marque forte, les clients seront plus susceptibles de continuer à acheter ses produits ou services à l’avenir. C’est une bonne manière pour fidéliser sa clientèle et cela peut d’ailleurs se traduire par une augmentation de chiffre d’affaire pour l’entreprise à long terme.

Le branding implique la création d’un logo, d’une charte graphique et d’une identité visuelle forte et réfléchie qui doit être déclinée de façon cohérente et intelligente, sur tous les supports de l’entreprise (publicités, réseaux sociaux, site web, affichage, devantures, etc). Les éléments visuels et graphiques doivent être reconnaissables pour renforcer l’association entre la marque et ses valeurs, et ainsi favoriser la reconnaissance et la mémorisation de la marque par les clients.

De nombreuses marques ont réussi à créer une image de marque forte. Par exemple, Coca-Cola est probablement l’une des marques les plus reconnaissables au monde. L’entreprise a réussi à créer une image associée à la convivialité, à la joie de vivre et au partage. Le logo rouge et blanc est instantanément reconnaissable, et les publicités de la marque sont connues pour être créatives et émouvantes. Une identité de marque tellement forte que la marque peut simplement utilisée une iconographie ultra-simplifiée en blanc sur fond rouge, qu’on comprendra tout de suite de quelle marque il s’agit.

Un autre exemple : Dior, une marque de luxe renommée dans le monde entier. La marque est associée à l’élégance, au raffinement et à la qualité. Le logo de la marque, avec ses lettres dorées, est un symbole de luxe et de sophistication. Les campagnes publicitaires de la marque sont également connues pour être très créatives et pour capturer l’esprit de la marque de manière très efficace : une colorimétrie et univers de marque très présent avec une direction artistique très reconnaissable comme dans la publicité pour le parfum J’Adore avec Charlize Theron.

En somme, le branding est impératif dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui avec de plus en plus de marques et donc, de plus en plus de concurrence, de besoins, de clients, et de visibilité avec les réseaux sociaux.

Tendance Design

DESIGN GRAPHIQUE - LES TENDANCES 2023​

Un moodboard graphique en dit plus que mille mots. En 2023, nous continuons à suivre les tendances qui ont marqué ces 3/4 dernières années, avec une forte influence du style « vaporwave ». Ce style artistique, né de l’ère Internet et de la musique des années 2000, est imprégné d’une ambiance quelque peu utopique, à l’image des designs de jeux vidéo emblématiques tels que Hotline Miami. Vous avez probablement déjà croisé ces illustrations hautement colorées mettant en scène un coucher de soleil, une voiture rose vif sillonnant les rues de Miami et des palmiers.

Dans cette continuité, nous réutilisons beaucoup les éléments du design graphique des années 90 (que l’on retrouve même dans des séries comme Stranger Things). Cela se traduit par l’utilisation de polices assez épaisses, de couleurs vives et d’une structure graphique complexe. Un côté nostalgique qui revient à la mode ? 

Cependant, cette année, la mode s’oriente aussi vers le mysticisme, les dégradés (qui avaient presque disparu avec l’adoption du flat design : merci Google et son nouveau logo), le collage, ainsi que l’esthétique grunge/punk. En parallèle, l’approche des arts mixtes gagne du terrain : process qui consiste à mélanger la photographie, l’illustration et le graphisme.

Ainsi, ceux qui affirmaient que « c’était mieux avant » n’ont désormais plus de raisons de le dire.


Métiers créatifs

FAIRE CONFIANCE À SON DESIGNER

« Est-ce que l’on peut grossir le logo et mettre cette image à la place ?
– Si seulement, hélas… »

Si vous êtes designer/créatif, vous avez probablement déjà les larmes aux yeux. Si vous êtes/avez été (un potentiel) client, vous avez peut-être été pris de court.

Ne soyez pas surpris ou offensé : je vais démystifier pour vous les raisons derrière les hésitations et justifications parfois farfelues de notre part, les créatifs, en ce qui concerne certaines demandes de modifications.

Ne pensez pas que nous refusons de faire des ajustements par paresse, arrogance, ou parce que « ça ne sera pas joli ».
La plupart du temps, lorsque nous exprimons des réticences ou refusons, c’est principalement en raison de considérations artistiques, voire spécifiques (lisibilité, accessibilité, sens).

Cela peut inclure :

  • Remplacer du texte par un texte trop long qui ne s’adapte pas au support (j’aime bien l’expression « essayer de faire entrer un éléphant dans un trou de souris »).
  • Agrandir un logo sur une affiche déjà chargée, tout en sachant que la marque ou l’entreprise sera mise en avant par d’autres éléments graphiques tels que la typographie, la palette de couleurs, ou d’autres éléments de la charte graphique.
  • Modifier une image par une image de petite taille qui risque de devenir floue sur des supports plus grands.
  • Changer une couleur qui ne sera pas lisible de loin ou de près pour le public cible.
  • Ajouter un élément graphique qui n’a pas de pertinence avec le sujet ou qui risque de distraire l’attention du message principal.
  • Altérer la structure ou le design de manière excessive, ce qui peut avoir un impact sur l’accessibilité pour les utilisateurs, y compris ceux qui sont malentendants, sourds/muets, ou malvoyants. C’est particulièrement crucial dans le contexte du design d’expérience utilisateur (UX/UI), notamment sur les sites web.
 

En effet, remplacer une photo haute résolution par une photo prise avec un téléphone lors d’un événement peut fonctionner pour un petit support print, mais sur une grande affiche ou dans un catalogue, cela ne fonctionnera pas. L’image sera pixélisée, les couleurs seront altérées lors de l’impression, et la qualité du papier accentuera les imperfections de l’image « téléphone ».

Toutes ces considérations, auxquelles on ne pense pas nécessairement, sont prises en compte par les designers. C’est tout simplement parce que ce sont les contraintes de notre métier. Nous sommes habitués à jongler avec ces contraintes et les connaissons par cœur. C’est pourquoi il est essentiel de faire confiance à votre designer.

Bien sûr, il existe une marge de manœuvre pour les modifications, et le créatif doit répondre aux besoins du client en réajustant lorsque sa vision ne correspond pas au rendu final souhaité. L’essentiel est de prendre le temps de discuter ensemble et, lorsque c’est possible (en termes de délais, de budget, etc.), de réaliser des tests partiels pour permettre au client de visualiser les résultats.

En fin de compte, « c’est ensemble que les singes ramassent les fruits, » et la collaboration entre le client et le créatif est la clé du succès.

Les phases d’idéations

Le process créatif

Tout le monde en parle, mais personne ne parvient à le définir de manière cohérente. C’est essentiellement dû au fait qu’il existe une série d’étapes de base dans le processus de création, mais celles-ci peuvent varier en fonction des créatifs, et parfois même des agences pour lesquelles nous travaillons. En réalité c’est similaire à n’importe quelle méthode de travail dans n’importe quelle profession.

Que ce soit pour la création d’un visuel, d’un logo, ou d’un montage vidéo pour une campagne publicitaire, le processus créatif est en grande partie une démarche personnelle. Chacun d’entre nous travaille de manière unique, et c’est là que réside la force de notre métier.

Pour ceux qui ont du mal à saisir ce dont je parle, le « process créatif » fait référence à la méthodologie et aux étapes que nous devons suivre pour parvenir à un résultat créatif, que ce soit une publicité, une affiche, un logo, ou une identité de marque, par exemple. La plupart du temps, il existe une base commune partagée à travers les générations et les tendances. Je vais vous présenter la mienne ici.

  • Le brief client : La première étape, et je tiens à remercier mes études en sémiologie de l’image (étude qui se concentre sur les comportements et les signes), consiste à examiner le brief du client et à en sortir les points essentiels : le public cible, pourquoi (leurs préférences, valeurs, besoins, habitudes), et comment (à travers une campagne vidéo, une affiche en extérieur, par exemple). De mon côté, je refais ce même travail, mais en l’imaginant visuellement, car les préférences de chaque individu ont un impact sur mes réalisations finales. Je note donc tous les mots-clés et idées qui me viennent à l’esprit en relation avec le sujet. Souvent, je commence même un moodboard car je suis une personne très visuelle.

  • La définition des contraintes : Je pose souvent un cadre mais prend toujours en compte les contraintes du client, souvent présentes pour des raisons marketing ou liées à l’image de marque. Après cette étape, je procède à une sélection minutieuse parmi les mots et les choix visuels qui ont germé dans mon esprit.

  • La veille créative : Je consacre beaucoup de temps aux réseaux sociaux et à de la veille graphique, coeur de mes recherches en tant que créative. Cependant, je reste également attentive à tout ce qui se passe autour de moi, que ce soit dans la rue, au cinéma, à la télévision, ou dans la presse. Tout cela alimente ma culture artistique.

    J’ai souvent des idées préexistantes, mais je collecte autant d’inspirations que possible (images, textes, slogans, vidéos, etc.). Ensuite, je rassemble tout cela dans un moodboard qui synthétise le brief initial, les mots-clés et les messages importants, les visuels, et les choix graphiques conformes à la charte graphique.

  • L’échange et l’argumentation : Si le projet est complexe, mon moodboard est souvent conséquent. Dans ce cas, il devient une présentation à part entière que je partage et discute avec le client. Nous ajustons et affinons souvent les besoins, ce qui fait émerger de nouvelles idées. Cette étape me permet de concrétiser et d’expliquer clairement ce que je vais produire par la suite.

  • La réalisation : C’est maintenant que j’ouvre mes outils de graphiste, que ce soit Photoshop, Illustrator, InDesign, ou d’autres, en fonction de la nature du projet. Je mets en page et crée en tenant compte de toutes les notes que j’ai prises sur mon moodboard, qui incluent les mots-clés, les contraintes à respecter, et les pistes graphiques que j’avais préalablement élaborées. C’est pourquoi les premières étapes sont cruciales ; de nombreux débutants commencent par ouvrir leurs outils sans avoir une idée précise de leur direction, ce qui est à éviter pour ne pas tomber dans le piège de la « page blanche ».

    Pendant la réalisation, toutes ces étapes me servent de guide et m’aident à visualiser ce que je veux créer. En tant que directrice artistique, j’ai également la responsabilité de m’assurer que mes créations correspondent au concept dès le départ.

  • L’échange et la validation : Une fois que j’ai produit plusieurs designs, je les présente au client. Je suis toujours ouverte aux critiques constructives qui me permettent de mieux comprendre les aspects du brief client que je n’aurais pas saisis. Je prends des notes, apporte des ajustements, et envoie une version révisée du design. Il est rare que le design soit validé dès la première présentation ; plus il y a d’intervenants, plus il est difficile de satisfaire tous les goûts. Une fois de plus, le créatif doit être en mesure de justifier ce qui est réalisable ou non (voir « Faire confiance à son designer »).

 

En fin de compte, le processus créatif est une exploration complexe et collaborative, et la communication entre le client et le créatif est essentielle pour atteindre un résultat satisfaisant.

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